La Bricole - Le fil | Текст песни

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Les ondes téléphoniques comme des balafres dans mon silence, je ne suis pas mobile, c’est le décor qui avance.
L’oeil collé au carreau de mon train très grande vitesse, je regarde traîner les champs de blés qui se dépêchent.
Parfois des taches grises, ce sont des vaches équilibristes, elles broutent l’herbe sur les pentes de nos collines pacifistes. Et pas bien loin dans l’incertain joue le walkman de mon voisin et pas bien loin dans cet incertain, et bien moi je ne fais RIEN

Entre les lignes blanches et l’horizon qui s’enfuit, derrière mon volant, au fond de mon siège je suis assis.
Je rêve de Cuba le midi...
"et tu rends compte qu’il est minuit..."
Je rêve DE PLUS là moi aussi. "et l’on te dit qu’il est midi"
Des fois je me sens comme une aiguille perdue au fond d’une botte de foin.
Des fois je tourne dans mon cadran comme on tourne dans son lit.

Les deux mains prises par le patronnat mais l’esprit encore en enfance, mon coeur balance de toi à toi et moi je valse sur tous les toits.
Dans le batîment, sa poussière de ciment, manquer de vent en été, claquer des dents en hiver... "t’as besoin de temps pour planer"
Je pose des fenêtres sur l’extérieur, mets des volets sur mon bonheur, pose tes mains sur ma torpeur, allez emmène moi AILLEURS...

Je fais des noeuds dans du fil à découper les heurs...